Nous publions la Lettre des Associations Familiales Catholiques que chacun de vous peut utilement envoyer à ses élus
Ces dernières semaines, une évolution de la législation visant à élargir les possibilités d’ouverture des commerces et des services publics le dimanche a, à nouveau, été évoquée. Les Associations Familiales Catholiques s’opposent à un tel changement qui aurait des conséquences graves pour les familles et pour la société entière dont elles sont les cellules de base.
Parmi les arguments en faveur d’une extension de l’ouverture dominicale, il y a l’idée de dynamiser l’économie et de relancer la consommation. Or, la consommation est aujourd’hui plus restreinte par le pouvoir d’achat et le surendettement des ménages que par les jours d’ouverture des commerces. De leur côté, le lien entre augmentation de l’amplitude horaire d’ouverture des magasins et augmentation du chiffre d’affaires n’est pas établie : n’y aura-t-il pas d’abord augmentation des coûts et lissage sur la semaine ? De la même manière, les majorations salariales seront-elles pérennes si le travail le dimanche se banalise ?
Est également mise en avant la liberté de choix des salariés. Comment sera-t-elle effectivement garantie ? Quelle sera l’incidence, pour un salarié, d’avoir préféré conserver le dimanche son jour de repos pour passer du temps avec sa famille, ses amis ? De même, les exemples étrangers montrent que ce sont principalement les salariés aux revenus modestes, travaillant dans les secteurs du gardiennage, de l’entretien…, qui travaillent le dimanche (ou avec des horaires décalés) : ont-ils à ce titre une réelle liberté de choix ?
Sur un plan pratique, les exceptions qui existent déjà au principe du dimanche non-travaillé montrent les difficultés qui surgissent, par exemple en termes de moyens de garde et, plus largement, de conciliation vie professionnelle – vie familiale.
Par ailleurs, pour les Associations familiales catholiques, la généralisation du travail du dimanche ne doit pas se faire au détriment de la dignité de l’homme. Sur ce plan, il n’est pas possible de ne le considérer que comme un consommateur de biens et de marchandises. Le repos du dimanche vient rappeler la valeur des moments partagés avec des proches, valeur qu’aucune rémunération ne peut compenser. Le dimanche reste, en effet, le jour où la plupart des familles se retrouvent : de l’existence de cette occasion pour le plus grand nombre dépend la stabilité de la vie de famille et donc aussi le lien social lui-même. Il est indispensable pour chacun d’avoir un jour de repos fixe qui lui permet de se consacrer à des activités en famille ou entre amis.
Enfin, pour les chrétiens, l’extension du travail du dimanche touche la vie au sein de l’Eglise. Cela la concerne bien sûr à travers la pratique religieuse, mais aussi comme communauté humaine dont les œuvres, notamment à caractère caritatif et humanitaire, sont d’un grand secours pour beaucoup. Le repos dominical permet d’entretenir ces liens qui sont également utiles pour la société. (Fin de citation)
Par ailleurs, une conférence sera prochainement organisée à Versailles le Lundi 15 décembre prochain à 20h30 à l’UNIVERSITE INTER AGES – Avenue des Etats Généraux – Restez éveillés.
Source : Europae Gentes